ZEUS - JUPITER

Fils de Cronos et Rhéa, Zeus est apparu longtemps après le chaos des origines. Il n'est pas le créateur du monde. Son nom vient du Sanskrit (la plus vieille langue Indo-européenne) et signifie "celui qui brille".

Cronos avait tué son père Ouranos l'émasculant puis a pris sa place. Craignant d'être à son tour éliminé, il se mit à dévorer ses enfants nouveaux-nés jusqu'à ce que son épouse, révulsée, décide de sauver son dernier enfant Zeus. Elle emmaillota une pierre qu'elle présenta à Cronos qui l'avala. Rhéa cacha l'enfant en Crète et Zeus fut élevé par des nymphes qui le nourrirent du lait de la chèvre Amalthée et du miel des abeilles du Mont Ida.

A l'âge adulte, Zeus fit préparer un poison qui, par l'entremise de Rhéa, fut administré à Cronos. Ce dernier régurgita tous les frères et soeurs de Zeus qui régnèrent ensuite à ses côtés sur le mont Olympe.

Après les règnes d'Ouranos et de Cronos, Zeus symbolise le règne de l'esprit. Il est l'organisateur du monde, extérieur et intérieur : c'est de lui que dépend la régularité des lois physiques, sociales et morale. C'est archétype du patriache.

Dieu de la Lumière, il est le souverain père des dieux et des hommes, selon Homère. Lanceur d'éclairs, il représente l'esprit et l'éclaircissement de l'intelligence humaine, la pensée illuminante et l'intuition envoyées d'en haut par le divin. Il est source de vérité. Déchaînant la foudre, il symbolise la colère divine, la punition, le châtiment, l'autorité outragée. Il est le Justicier.

La psychologie moderne a dénoncé dans certaines attitudes de chef monopolisant l'autorité et l'interdisant à autrui,  ce qui équivaut au complexe de Zeus. On décèle dans ce complexe les racines d'un sentiment évident d'infériorité intellectuelle et morale et le besoin de compensation sociale par des éclats autoritaires, ainsi que la crainte de ne pas voir ses droits et sa dignité respectés à leur juste valeur : d'où la susceptibilité extrême et les colères de Zeus. L'excès d'autorité traduit un défaut de raison.

Selon Jean Chevalier - Formation et structures évolutives, synthèse, 1964 - "Le mythe de Zeus est celui du chef-né, de qui découlent tout pouvoir et la justification de tout autocratisme et qui revêt les formes variées du père, du maître, du professeur, du patron, du propriétaire, du juge, du mari, l'être de qui dépend l'initiation de toute chose. L'autocratie est l'antithèse de l'autonomie.

Rien n'est proprement humain qui ne soit autonome. Tout ce qui procède d'un principe qui aliène l'homme au lieu de s'adresser à son autonomie, ne peut donc provoquer qu'une adhésion de surface et provisoire, au lieu d'un changement profond et durable. Or Zeus devient l'esclave de sa toute-puissance. Si nul ne peut rien faire de bien sans lui, il est condamné à tout faire par lui-même. Hors de son influence, tout est désordre et chaos, du moins à ses yeux.

Le mythe de Zeus, sur le plan des relations humaines est pire qu'un anachronisme, c'est une mystification : il est l'antagoniste du futur".

En ASTROLOGIE

Jupiter incarne le principe d'équilibre, d'autorité, d'ordre, de stabilité dans le progrès, d'abondance, de la préservation de la hiérarchie établie. C'est la planète de la légalité sociale, de la richesse, de l'optismisme et de la confiance. Les anciens l'ont gratifiée du nom de "grand bénéfique".

Dans le zodiaque elle gouverne le Sagittaire et les Poissons, signe de la philanthropie. La médecine et la magistrature sont ses professions privilégiées. Dans le corps humain, elle veille au fonctionnement de la circulation du sang et du foie.

Tournant sur axe vertical avec majesté, la plus volumineuse des planètes qui emporte dans sa couse de nombreux satellites en impose tout comme le maître de l'Olympe. Si Zeus eut les faveurs nourricières de la chèvre Amalthée et a comme attribut la corne d'abondance, Jupiter s'incarne à l'heure où le bébé s'abreuve de lait maternel et fait l'apprentissage  de l'épanouissement de ses instincts.

Aussi la condition jupitérienne de l'être humain s'inscrit elle le long d'une série continue qui accumule les acquisitions, avantages, profits, bénéfices et bienfaits divers destinés à satisfaire son appétit de consommateur, son instinct de propriétaire, son installation terrestre, qu'il s'agisse d'avoir ou d'être quelqu'un. L'enrichissement vital inséparable de l'état de gourmandise, de confiance, de générosité, d'optimisme, d'altruisme, de paix et de bonheur, contribue à nourrir la santé et à mûrir l'évolution des êtres, faits pour une société plus heureuse sous le régime et les lois des principes moraux, et où chacun peut plus librement accéder à la plénitude de ses moyens ainsi qu'à la maîtrise de sa puissance.

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