CRONOS

 

 SATURNE en latin

 

Cronos par rubens

 

Fils d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre), Cronos était précédé de six soeurs, les Titanides et de douze frères : six Titans, trois Cyclopes et trois Hécatonchires (géants aux cent mains). Fatiguée d'enfanter, Gaïa voulu se débarrasser d'Ouranos et seul Cronos accepta la faucille que sa mère lui remit pour trancher les testicules de son père. Afin de ne pas partager la place de son père, il plongea les Hécatonchires dans le Tartare. Il épousa sa soeur Rhéa dont il eut six enfants : Hestia, Déméter, Héra, Hadès, Poséidon et Zeus, les premiers futurs Olympiens.

Ayant appris par un oracle que l'un de ses enfants le détrônerait à son tour, Cronos se hâtait de les dévorer l'un après l'autre, dès leur naissance. Seul Zeus, que sa mère avait remplacé par une pierre enveloppée d'un linge, fut épargné avant d'être caché en Crète pour être nourrit par la chèvre Amalthée.

Cronos rhea

Devenu adulte, Zeus fit prendre un vomitif à Cronos qui restitua tous les enfants avalés. Ce fut la guerre des Dieux et des Titans où Zeus remporta la victoire. Cronos et les Titans furent enchaînés dans la Tartare, sous la surveillance des Hécatonchires délivrés par les dieux.

Mais, selon une autre tradition, Cronos fut un dieu bienveillant qui régna sur le Ciel et la Terre durant l'âge d'or. On peut supposer que cet âge d'or s'acheva par la guerre des dieux.

Cronos est souvent confondu avec Chronos, le temps, dont il est deveu la personnification chez les interprètes anciens de la mythologie. Bien que fondée sur un jeu de mots, cette interprétation exprime cependant une part de vérité. Cronos joue le même rôle que le temps ; Il dévore autant qu'il engendre ; il détruit ses propres créations ; il tarit les sources de la vie en mutilant Ouranos et se fait source de vie lui-même, en fécondant Rhéa.

Il symbolise la faim dévorante de la vie, le désir insatiable. Il initie le sentiment de la durée, celle qui s'écoule entre l'excitation et sa satisfaction. Il représente aussi la peur d'un héritier, d'un successeur, d'un remplaçant. Ce complexe de Cronos est l'inverse du complexe d'Oedipe.

 

 

en ASTROLOGIE

Saturn symbol

Pour les Sumériens et les Babyloniens, Saturne est l'astre de la justice et du droit, rattaché à des fonctions solaires de fécondation, de gouvernement et de continuité dans la succession des règnes comme des saisons.

Dans la pensée hermétique, Saturne est le plomb à la couleur noire, celle de la matière dissoute et putréfiée. L'image indique une fonction séparatrice, à la fois une fin et un début, un arrêt dans le cycle et le commencement d'un nouveau, avec une cassure, un frein dans l'évolution.

Saturne incarne le principe de concentration, de contraction, de fixation, de condensation et d'inertie. C'est une force qui cristallise, fixe dans la rigidité les choses existantes et s'oppose à tout changement. Les anciens le surnommait "le grand maléfique" car il symbolise les obstacles de toutes sortes, les arrêts, la carence, la malchance, l'impuissance et la paralysie. Sa triste et chétive lumière évoque chagrins et épeuves représentés sous la forme allégorique funèbre d'un squelette portant une faux.

La mort cathedraloftrier

Au plus profond de la fonction biologique et psychologique représentée par Saturne, se fait jour le phénomène du détachement : la série d'épreuves de séparation qui s'enchaîne depuis la rupture du cordon ombilical du nouveau-né jusqu'au dépouillement ultime du vieillard, en passant par les divers abandons, renoncements et sacrifices que la vie nous impose.

Saturne est ainsi chargé de nous libérer de la prison intérieure de notre animalité et de nos attaches terrestres en  nous délivrant des chaînes de la vie instinctives et des passions. Sa puissance de frein se fait au profit de l'esprit et Saturne est le grand levier de la vie intellectuelle, morale et spirituelle.

Le complexe saturnien est le refus de perdre ce à quoi on s'est successivement attaché, la fixation cristallisée dans l'enfance, lors du sevrage et les situations de frustration affectives , conduisant à une exaspération de l'avidité sous ses diverses formes : boulimie, cupidité, jalousie, avarice, ambition, rejoignant l'aspect de cannibalisme du mythe de cronos dévorant ses propres enfants. L'autre face de ce tableau est le détachement excessif sous les aspects de l'effacement de soi, du désistement de l'ego, de l'insensibilité, de la froideur, débouchant à l'extrême sur le pessimisme, la mélancolie et le refus de vivre.

Son influx positif lui confère une profonde pénétration à force de longs efforts réfléchis correspondant à la fidélité, à la constance, à la science, au renoncement, à la chasteté et à la religion.

Ses deux domiciles : Capricorne et Verseau sont opposés à ceux des luminaires (Lune en Cancer et Soleil en Lion), donc à la lumière et la joie de l'existence. Dans l'organisme, il gouverne la charpente osseuse.

Saturne planete

 

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Date de dernière mise à jour : 11/03/2023

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