Astarté

 

Qui est Astarté ?

 

Astarté était l'une des déesses les plus importantes des peuples d'Aram, de Phénicie, de Babylone, de Syrie, de Canaan, d'Assyrie, ainsi que du territoire de la Mésopotamie. Les Sumériens la connaissaient sous le nom d’Inanna,les Babyloniens sous celui d’Ishtar :

Astarté a de nombreux visages et son symbolisme est souvent mal compris et déformé, voire inversé.

La déesse porte de nombreux noms : Astarté ou Açtart chez les Phéniciens, l'Astergotis ou Derceto pour les Syriens et vénéré  sous le nom de Tanit par les Carthagénois. Elle est Astaroth pour les Sidonien.

La plupart voyaient en elle la personnification du Ciel et de l'armée des étoiles (astar en assyrien).

Selon quelques auteurs, Astarté est la lune. D'après Cicéron, ce serait une des quatre Vénus, celle qui épousa le bel Adonis. Dans le langage punique , Astarté est la même que la déesse Héra / Junon épouse de Jupiter; mais généralement, elle était reconnue comme la reine du ciel ou des astres.

En tant que l'une des divinités les plus respectées, des temples importants ont été érigés en son honneur dans chacune des villes. Des offrandes y étaient placées et de nombreux cultes lui étaient rendus.

Astarté était l'une des principales déesses de la Méditerranée, à qui diverses fonctions étaient assignées, dont celle de déesse mère. Elle était donc liée à la fertilité, à l'amour maternel et à une source de vie en général.

 

 

 

Astarté a également régné sur l'amour passionné et sensuel. 

On célébrait les mystères du culte d'Astarté dans des lieux retirés et au milieu des bois proches du temple dédié. Une fois par an, les femmes pratiquaient le culte de la prostitution sacrée. Les religions du Livre aveuglées par leur morale rigide, n'en comprenaient pas la signification sacrée et désignent toujours Astarté comme la déesse de l'abomination. Les talmudistes (Talmud) en font une des premières puissances des Enfers. Son image primitive fut une pierre conique.

Les artistes gréco-syriens la représentèrent ensuite sous la forme d'une vache (vénérée aussi dans l’Égypte antique et en Inde moderne), et enfin sous la forme humaine, avec une tunique longue et un bâton augural.

Certaines médailles la représentent la tête couronnée de créneaux, la foudre dans une main, le sceptre dans l'autre, et un lion pour monture.

d'autres animaux ont servi de symboles de représentation de la déesse Astarté sous forme de statuettes en bronze : le mouton, le dauphin en signe de sagesse et la colombe.

Parmi les principaux attributs associés à la déesse Astarté, l'une des principales représentations de l'ancienne divinité la montre comme une mère en train d'allaiter un bébé.

On lui a également accordé le pouvoir de prendre la vie dans le sens où elle représentait la guerre, étant également liée à deux divinités : Anat et la lionne Sekhmet, à qui la force et le pouvoir étaient attribuées

Un autre des attributs d'Astarté était le sphinx et une figure circulaire avec une étoile à l'intérieur représentant le symbole de la planète Vénus.

Toutes ces représentations d’Astarté se comprennent mieux dans la pensée animiste que les religions monothéistes ont tenté d’annihiler  ; Elles ont échoué et le culte d’Astarté a été assimilé à celui de Marie dans la religion chrétienne en plaçant  dans les églises les sculptures antiques de "vierges noires" portant un enfant. Astarté est la personnification de la Nature sous toutes ses formes : bénéfiques et maléfiques, nourricière et source d’abondance mais aussi sauvage et destructrice. Les humains craignaient son pouvoir incontrôlable et, comme encore de nos jours, les forces terribles des éléments Eau, Feu, tempêtes et tremblements de Terre qu’elle déchaîne.

Au-delà  de notre mère-Nature, la symbolique d’Astarté englobe toutes les forces naturelles, celles du Cosmos inclues. Son symbole le plus courant est une étoile simple ou inscrite dans un disque, symbolisant son rôle de divinité astrale.

Son nom sumérien signifie « Dame du Ciel », et il se retrouve en akkadien dans l'épithète « Reine/Dame du Ciel » (šarrat/bēlit šamê) aux côtés d'autres appellations similaires comme « Reine des Cieux et des Étoiles » (šarrat šamāmi u kakkabê) ; dans le mythe de sa descente aux Enfers, elle se proclame « Reine du Ciel, de là où le soleil se lève ».

En tant que planète Vénus, la déesse est parfois appelée dans les textes sumériens d'un autre nom, Ninsianna, la « Dame, lumière du Ciel ».

Le lien d’Astarté avec Vénus apparaissant dans le ciel deux fois par jour à deux endroits différents (à l'est et à l'ouest) a fait qu'elle a été adorée sous ses deux aspects à Uruk à la fin du 4e millénaire av.J.C  avec les épithètes húd « matin » et sig « soir ». Ce pourrait être son aspect originel, la source de sa personnalité complexe et « bipolaire ». En tout cas, au 1ere millénaire av.J.C , il est courant que Vénus soit considérée comme « bisexuée », masculine au matin et féminine au soir, ou l'inverse suivant les traditions.

Quel que soit son nom dans diverses cultures, Astarté / Vénus est vénérée sans interruption depuis les hommes du paléolithique. Ceux-ci ont pratiqué son culte entre environ 45 000 et 12 000 ans avant J.C, d'après les artéfacts  retrouvé en Europe, tels :

 

 

la « Dame de Brassempouy »,

 

 

 

 Vénus de Laussel

 

 

 

 

Vénus de Willendorf

 

 

 

Et de nombreuses autres statuettes découvertes sur un vaste territoire :

https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9nus_pal%C3%A9olithique

 

 

 

Le récit de l'Exaltation d'Ishtar relate comment le dieu céleste Anu l'élève parmi les autres divinités du Ciel, à savoir le Soleil et la Lune, et la surnomme « Ishtar des étoiles » (Ishtar-kakkabi), nom utilisé à plusieurs reprises dans la documentation cunéiforme pour évoquer l'aspect astral de la déesse :

Pour Sîn et pour Shamash, (par) le jour et la nuit, il y eut deux parts égales ; […]
À cette place, Ishtar, hausse-toi
à la royauté de tous.
O Innin, sois, toi, la plus brillante d'entre eux,
et qu'ils t'appellent « Ishtar-des-étoiles » !
Que, souverainement, à côté d'eux,
se change ta place en la plus haute.
Que, lors de la garde même de Sîn et de Shamash,
rayonnante soit ta splendeur ;
que l'éclatant flamboiement de ta torche
au milieu du ciel s'allume !
Comme parmi les dieux, tu n'as personne qui t'approche,
que les peuples t'admirent !

— Exaltation d'Ishtar, traduction de René Labat

 

 

L'invisibilité partielle de la planète Vénus, associée à Ishtar/Inanna, pendant la nuit était aussi interprétée comme un voyage aux Enfers en compagnie du dieu solaire Shamash, son frère.

 

Nombre d'astrologues ont intégré le symbole de Vénus sans en connaître l’origine.

 

La vénération d'Astarté / Vénus a traversé l’histoire humaine depuis au moins 45 000 ans. Quelle autre divinité peut se prévaloir d’une telle longévité ?

Dernière remarque intrigante : Connaissez-vous l’étymologie de Vénération-Vénéré ?

Il vient du latin « veneror » qui donne « venero » signifiant « orner avec grâce » dont un mot dérivé : venerius » est relatif à ……. Vénus !

Le génitif « Veneris »  a donné un adjectif aux maladies « vénériennes » liées à l'Amour !!!

 

Astarté

 

MYTHOLOGIE

 

VENUS DANS LES SIGNES ASTROLOGIQUES

 

pour connaître l'influence de Vénus dans votre thème de naissance, contactez Astarté